Comment les directions peuvent-ils se saisir de Perf’Ehpad ?
Stéphane Pardoux. Les Ehpad sont fléchés en priorité sur proposition des agences régionales de santé qui les identifient de par leurs fragilités économiques. Nous pouvons aussi répondre à des demandes de groupes d’Ehpad volontaires. La première vague de 610 établissements est composée de 43 % d’Ehpad publics autonomes, 22 % territoriaux, 16 % d’Ehpad publics rattachés à un établissement de santé, 18 % privés non lucratifs et 1 % privés commerciaux.
À quoi doivent s’attendre les managers ? Comment peuvent-ils s’y préparer ?
S. P. J’aimerais les rassurer : pas d’inquiétude, Perf’Ehpad n’est ni une inspection ni un dispositif de contrôle. C’est un moment d’appui et d’accompagnement, proposé gratuitement par la puissance publique, pour les aider, dans le cadre du système de financement actuel, à améliorer le fonctionnement de leur établissement. Aucune préparation spécifique n’est requise : il suffit d’arriver avec les données de sa structure. Perf’Ehpad est l’occasion de questionner son organisation et d’identifier des leviers.
En quoi consiste cet accompagnement ?
S. P. Les Ehpad réalisent tout d’abord un autodiagnostic sur la base d’un outil de l’Anap. S’ensuit un travail en groupe. Les animateurs sont des professionnels qui ont eux-mêmes été directeurs. Le but est d’échanger de pair à pair. Dix-huit actions ont été identifiées autour de quatre grands axes : de l’optimisation des recettes à la gestion des ressources en personnel, en passant par la maîtrise des flux et l’organisation des fonctions supports. L’objectif est d’aider les gestionnaires à être au clair avec tous les éléments de gestion mais aussi de modéliser les différents impacts des mesures possibles. La durée de l’accompagnement est d’environ six mois du lancement institutionnel à la clôture et abouti à la production d’un plan d’actions suivi ensuite avec ses tutelles.
Propos recueillis par Aurélie Vion
Publié dans le magazine Direction[s] N° 246 - novembre 2025