Ceci est un test

Directions.fr : Le site des directeurs et cadres du secteur social et médico social

Lutte contre l’exclusion
« Inscrire le plan Pauvreté dans une loi »

22/02/2017

Dans sa plateforme [1] de propositions en vue de l’élection présidentielle, le Collectif Alerte, présidé par François Soulage, réclame une loi-cadre pour prolonger le plan Pauvreté de 2013. Assortie d’engagements financiers pour cinq ans.

François Soulage (Collectif Alerte)

Quel bilan dressez-vous du quinquennat en matière de lutte contre la pauvreté ?

François Soulage. Contrasté. Au départ, la conception du plan Pauvreté nous est apparue positive. Mais, même si certains aspects ont été respectés comme la hausse des ressources, à mesure que le programme avançait, nous avons eu le sentiment qu’il s’enlisait. Il n’a pas fait l’objet de débat parlementaire et n’a pas été porté politiquement. L’aspect interministériel a été éludé et sa territorialisation n’a pas eu lieu.

Alors que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a réaffirmé le 14 février la nécessité d'être attentifs aux plus démunis [2], quelles sont vos propositions ?

F. S. Nous voulons agir sur les causes de la pauvreté à tous les âges de la vie. En matière de petite enfance, le principe de la prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) de tous les mineurs, y compris les jeunes migrants, doit être réaffirmé. Nous réclamons aussi la révision de la loi Travail pour prendre des mesures en faveur du chômage de longue durée. Nous voulons une politique d’emplois aidés dans le secteur marchand et le doublement de l’aide aux postes dans l’insertion par l’activité économique (IAE). Il faut également sortir de la logique de l’hébergement et utiliser les structures existantes pour le logement accompagné. Notre priorité est d’inscrire ces axes dans une loi-cadre afin de permettre à l’ensemble de la représentation nationale de participer au débat. Ce texte qui vise à prolonger le plan Pauvreté devra aussi fixer les engagements financiers pour les cinq années.

Pourquoi ne cautionnez-vous pas la création d’un revenu universel ?

F. S. Nous lui préférons un revenu minimum garanti sous conditions de ressources dès 18 ans d’un montant de 850 euros par mois avec la mise en place d’un accompagnement renforcé. Qui se traduira par la participation de la personne à tous types d’activités rémunérées. Nous appelons à la mobilisation générale pour un travail décent, en multipliant les initiatives comme l'expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Ce sont les conditions pour ne pas entrer dans une logique d’assistanat.

[1] Plateforme sur www.alerte-exclusions.fr

[2] Proposition de résolution du Cese « 1987-2017 : Poursuivre résolument la lutte contre la grande pauvreté », disponible sur www.lecese.fr

Propos recueillis par Noémie Colomb

Publié dans le magazine Direction[s] N° 151 - mars 2017






Ajouter un commentaire
La possibilité de réagir à un article de Direction[s] est réservé aux abonnés  du magazine Direction[s]
Envoyer cette actualité par email :
Email de l'expéditeur (vous)*

Email du destinataire *

Sujet*

Commentaire :

* Champs obligatoires

Le Magazine

N° 247 - décembre 2025
Intelligence artificielle. Garder le contrôle
Voir le sommaire

Formation Direction[s]
Offres d'emploi
Les 5 dernières annonces publiées
ATIMP 44

DIRECTEUR (H/F)

Collectivité Européenne d'Alsace

Une ou un Médecin du travail F/H (Poste n°A-6639)

AIDERA VAR

Directeur du Pôle Adultes (H/F)

Département de la Haute-Garonne

DIRECTEUR ENFANCE ET FAMILLE H-F


Voir toutes les offres
Trophée Direction[s] : l'essentiel

Logo Trophée 2

Sous les hauts patronages de :

Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes


Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap

En partenariat avec :

Logo Axiome