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Solidarités
« La situation n’est plus tenable »

17/09/2025

Encore un nouveau Premier ministre et un budget à voter dans un calendrier contraint et dans un climat d’austérité… Pour Daniel Goldberg, président de l’Uniopss, il est temps que « les décideurs politiques prennent leurs responsabilités ».

Daniel Goldberg, président de l’Uniopss.

Quel est votre regard sur le contexte politique ?

Daniel Goldberg. Je suis à la fois inquiet et en colère. Inquiet car l’instabilité politique et l’incapacité à trouver des compromis et à prendre des décisions pèsent sur le pays. En colère, parce que nombre de sujets sur la table depuis des années font l’objet de rustines et non de changements structurels. Sur le grand âge, le handicap, l’exclusion, l’enfance, la santé…. Il faut déterminer, entre acteurs publics, qui décide et finance quoi.

Le Premier ministre a parlé de rupture. Y croyez-vous ?

D. G. Cela démontre du volontarisme mais nous verrons. Le mandat de François Bayrou était marqué par la réduction des déficits. Or, les dépenses sociales ne sont pas que des coûts. Permettre à chacun de se prémunir des aléas de l’existence participe à la cohésion sociale et fait que notre machine économique tient debout. Une réelle rupture serait que les décideurs politiques prennent leurs responsabilités. À l’unanimité, l’Assemblée nationale a voté le principe d’une loi Autonomie avec des financements. Qu’en est-il ? Ce n’est pas aux acteurs des solidarités de porter le poids moral de mal ou pas accueillir. Il est temps de reposer les bases de notre protection sociale pour l’avenir.

Quelles doivent être les priorités du budget 2026 ?

D. G. Plutôt que d’égrainer les urgences, je veux souligner l’importance du sujet transversal de la santé mentale. On ne peut pas annoncer de grandes causes nationales sans mesures nouvelles, au risque de contribuer à déliter encore plus la confiance en la parole publique.

Qu’attendez-vous de la mobilisation associative du 11 octobre ?

D. G. La situation n’est plus tenable. Le mot d’ordre du Sidaction est « sans les associations, nous perdrons le combat ». C’est vrai partout. Les associations ne peuvent pas vivre sans moyen budgétaire. Le bénévolat a ses limites. Cette mobilisation doit participer à voir les associations comme des acteurs socioéconomiques raisonnables et exigeants vis-à-vis des décideurs publics.

Propos recueillis par Laura Taillandier

Publié dans le magazine Direction[s] N° 245 - octobre 2025






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