Pour permettre aux personnes avec déficience intellectuelle de prendre la parole en public pour faire valoir leur place dans la société, l’association Trisomie 21 France a lancé en 2019 le programme « Ma parole doit compter ». S’inscrivant dans la logique du « pouvoir d’agir » du rapport Piveteau, ce projet s’appuie sur la formation d’autoreprésentants, grâce à une boîte à outils (dessins et fiches conseils) qu’ils ont co-construite. Bilan ? Treize autoreprésentants formés en 2020 qui interviennent régulièrement sur des enjeux de citoyenneté, de santé, de travail, d’éducation… pour représenter l’association ou pour parler en leur nom. Membres du comité de pilotage de l’organisation, ils sont associés à toutes les phases du projet (recrutement du coordinateur, formation des autoreprésentants, ateliers de travail avec les partenaires…). Le programme développe aussi des actions en faveur de l’emploi avec des binômes « ambassadeurs » qui vont à la rencontre d’entreprises et de partenaires pour les sensibiliser à l'emploi inclusif. La boîte à outils devrait être prochainement disponible sur la plateforme de services et de formation en ligne de Pôle Emploi et ainsi elle pourrait ainsi être utile à d’autres publics en fragilité.

Le jury a aimé. Une action qui permet de sortir de la logique de « grand témoin », pour reconnaitre la parole et la compétence des personnes trisomiques et qui peut essaimer dans d’autres champs du handicap.