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14e Trophée Direction[s]
Palmarès 2018

29/11/2018

Vidéo-reportage - Lauréat du 14è Trophée Direction[s] : Association Foyer Notre-Dame (Strasbourg).

Catégorie Adaptation de l’offre aux nouveaux besoins et attentes des usagers

Prix et Trophée 

Association Foyer Notre Dame, à Strasbourg

Création en juin 2017 du Réseau d’accueil solidaire : un accompagnement innovant au bénéfice de mineurs non accompagnés (MNA) pris en charge au domicile de familles bénévoles.

Face au nombre important de MNA, le département du Bas-Rhin a lancé un appel à projets pour constituer une nouvelle modalité d’accueil chez des tiers. Retenue, l’association a créé à titre expérimental le Réseau d’accueil solidaire pour des MNA confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans le cadre d’une ordonnance provisoire de placement. Après deux mois d’adaptation au sein d’un petit collectif, ceux-ci sont confiés à des familles bénévoles, préalablement évaluées par le Réseau et le service de protection de l’enfance. Tout au long de cet accueil, et après signature d’une convention tripartite, le jeune et la famille sont soutenus par une équipe spécifique de travailleurs sociaux (visites bimensuelles, échanges collectifs, accompagnement individuel, cadres d’astreinte 24 heures sur 24…). En 16 mois, 11 MNA ont été suivis. Principaux bénéfices ? Progrès important en français, amélioration de l’état de santé, attachement réciproque…

Le jury a aimé. Une solution originale en réponse à une problématique d’actualité, sans emboliser les places de l’ASE. Une approche qui mobilise les citoyens, via le parrainage et le bénévolat.

Mention

Association Les Jeunes Handicapés (AJH), à Lahage (Haute-Garonne)

Ouverture d’un restaurant, Le Restô des Lacs, via la création d’une société unique par action simplifiée. Un « sas » entre les milieux protégé et ordinaire pour les travailleurs handicapés de l’Esat.

C’est pour répondre à la volonté de travailleurs d’Esat d'exercer dans un restaurant sans stigmatisation que l’association a acheté et ouvert en avril 2018 Le Restô des Lacs. Pour la circonstance, une société d’insertion a été créée, sous le statut de société unique par action simplifiée. L’initiative repose, avec le soutien de la mairie, sur l’alliance de plusieurs intervenants : salariés, chefs prestataires dotés d’une expérience en milieu protégé et travailleurs handicapés. Outre le recours à des fournisseurs locaux, ce projet citoyen de territoire contribue également à maintenir une activité économique en milieu rural. Aujourd’hui, 60 couverts sont servis en moyenne chaque midi. Pistes de développement envisagées ? Organisation de soirées festives, développement d’une activité de traiteur, création d’une franchise de « restô responsable et citoyen »…

Le jury a aimé. La prise de risque du gestionnaire. Un projet atypique de valorisation des personnes handicapées, au croisement de différents champs (médico-social, économique, développement durable local).

Mention

Association Ensemble autrement, à Roubaix (Nord)

Mise en place depuis octobre 2015 d’une forme alternative d’habitat inclusif, collectif et partagé pour des colocataires en situation de handicap psychique. Des petits collectifs qui constituent une étape durable dans leur parcours résidentiel, étayée par l’intervention continue des professionnels.

Constatant une pénurie de logements adaptés aux personnes en souffrance psychique, l’association a ouvert il y a trois ans le service Loger autrement. Aujourd’hui, trois maisons (de cinq à six places chacune) accueillent 17 personnes en colocation, toutes détentrices d’un bail d’habitation classique. Une attention particulière a été portée notamment à l’insertion des appartements dans la vie de quartier. Les professionnels (SAVS, Saad, animatrice) interviennent 365 jours par an auprès des locataires. Effets constatés du projet (qui associe collectivités, psychiatrie de secteur, ESSMS…) ? Faible turn-over, réduction drastique des hospitalisations… Outre l’ouverture de trois maisons supplémentaires en 2019, celle d’un accueil de jour est notamment à l’étude.

Le jury a aimé. Une réponse qui s’inscrit dans le mouvement actuel d’habitat inclusif. L’exemplarité de la démarche appliquée à ce public spécifique

 

Catégorie Gouvernance et management d’équipe

Prix

Foyer de Vie La Maison d’Éole, CCAS de la ville de Versailles (Yvelines)

Depuis 2017, transformation des méthodes de management classiques pour devenir un établissement à responsabilités partagées.

Rompre avec les méthodes de management classiques et devenir un « établissement à responsabilités partagées » : c’est l’ambition du foyer de vie La Maison d’Éole (28 ETP, 38 usagers). Il s’agit pour l’organisation que les équipes soient parties prenantes de la politique de bientraitance, fassent primer le « pourquoi » de l’action plutôt que le « comment », mais aussi de répondre aux attentes des générations Y et Z et de s’adapter aux évolutions du secteur nécessitant des équipes plus autonomes, notamment pour se coordonner entre elles. Trois principes sont déclinés : une organisation autonomisante, responsabilisante et apprenante. Les équipes gèrent leurs plannings, la répartition du travail au quotidien, décident des recrutements et des non-renouvellements de contrat. La direction se concentre sur le sens (le pourquoi ?). Trois fois par an, des séminaires permettent des échanges et une coconstruction de ce processus de changement, complétés par des coachings. Si l’évaluation des indicateurs internes n’a pas encore été faite, l’établissement note que le turn-over est désormais nul, une baisse de l’absentéisme et une plus grande liberté de parole. Les professionnels ont exprimé leur satisfaction d’être davantage dans un rôle polyvalent, d’être « sortis de la définition stricte de leur fiche de poste ».

Le jury a aimé. Une expérimentation très construite, ambitieuse pour tester de nouveaux modes de management dans un secteur où les questions du sens au travail et de la responsabilisation de tous sont majeures.

Mention

Association d’aide à domicile Aid’Aisne (Aisne)

Mise en place de coordonnatrices de parcours en soutien des publics et des intervenantes de terrain.

L’association (180 ETP, environ 800 usagers) a mis en place en 2017 un échelon intermédiaire de coordination jouant un rôle de pivot : les coordinatrices de parcours (six pour l’instant). L’objectif est double : assurer une meilleure appréciation du suivi des bénéficiaires et des situations de travail des intervenantes. Cela vise ainsi à lutter contre l’isolement de ces dernières, favoriser l’intégration des nouvelles recrues, diminuer le turn-over et l’absentéisme lié à l’accidentologie du travail. Analyse de l’aménagement du domicile, préconisations notamment en matière d’aides techniques… Les coordonnatrices assurent un appui aux pratiques professionnelles. Elles assurent aussi l’animation prévention secours (APS) et la lutte contre la précarité énergétique à domicile. Sans lien hiérarchique avec les intervenantes de terrain, elles agissent en binôme avec les responsables de secteur, recentrés sur leurs missions managériales. Ces nouveaux postes, avec un statut revalorisé, permettent une reconnaissance et des perspectives de mobilité en interne, notamment en seconde partie de carrière. Résultats ? Meilleure cohésion d’équipe, intégration des nouveaux professionnels et résolution des situations complexes. En moins d’un an, le taux d’absentéisme lié à la maladie est passé de 17 % à 7 %, et celui lié aux accidents du travail s’affiche à 1,32 % en 2017. Quant au turn-over, il est désormais de 3,26 %.

Le jury a aimé. Une action qui répond à une nécessité de soutien de proximité des professionnels du domicile, la création d’une dynamique de parcours professionnel, tout en renforçant la continuité de l’accompagnement, avec des résultats.

 

Catégorie Promotion de la citoyenneté et participation des usagers et de leurs familles

Prix et prix des lecteurs

Foyer de vie L’Astrée, Association médico-sociale de Provence (AMSP), à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Intervention de deux usagers auprès d’étudiants de l’IRTS sur la notion de projet personnalisé.

Comment faire comprendre aux futurs professionnels le sens du projet personnalisé ? Qui mieux que les personnes concernées pour expliquer leurs attentes ? Depuis 2014, deux résidentes volontaires du foyer de vie L’Astrée interviennent deux à trois fois par an auprès de futurs professionnels éducatifs de l’IRTS de Marseille. Accompagnées par une éducatrice, elles ont conçu leurs supports d’intervention et sont rémunérées pour leurs interventions. L’action permet de placer les personnes en situation de handicap mental, en position de « sachant » et de développer de nouvelles relations en dehors du cadre de l’établissement. Une démarche utile aux étudiants tout comme aux résidents dans l’objectif de leur donner l’occasion d’exercer leur citoyenneté et de développer leur autonomie. L’équipe a constaté des changements tant du côté des résidentes (confiance en soi) que du côté des étudiants (changement de regard sur le handicap). L’action a été pérennisée. Elle pourrait prochainement intégrer de nouveaux résidents et s’adresser à de nouveaux établissements de formation.

Le jury a aimé. Une démarche intéressante de valorisation des rôles sociaux et d’expertise d’usage, une action simple mais avec beaucoup d’effet, un fort impact pour l’avenir.

Mention

Association Renaissance 34, à Sète (Hérault)

Mise en place de la pair-aidance pour redynamiser les modalités d’accompagnement.

Au sein de son pôle Emploi (plus de 100 personnes suivies par an), l’association expérimente depuis plus de six mois des groupes de soutien par des pairs. Quelque dix anciens bénéficiaires du RSA ayant retrouvé un emploi interviennent auprès des usagers actuels de façon volontaire et bénévole, encadrés par une formatrice de l’association. Ils présentent leur parcours, les obstacles rencontrés et les moyens de résolution mis en place. Les échanges ont lieu deux fois par mois, un binôme de pairs-aidants intervenant auprès de groupes de 15 personnes. Et complétant l’accompagnement assuré par les professionnels. Une façon aussi de valoriser ces anciens bénéficiaires et de remotiver les nouveaux. Si le concept de pair-aidance a du mal à émerger dans le secteur social, il commence déjà à faire ses preuves à Renaissance 34 : pour les 54 usagers suivis depuis janvier 2018, 16 ont trouvé une solution emploi, « soit +27 % par rapport à l’année dernière ». Convaincue, l’association a décidé de développer la pair-aidance dans ses deux autres pôles d’intervention (logement et inclusion).

Le jury a aimé. Des résultats très prometteurs en à peine six mois pour un type d’action qui fonctionne encore peu dans le champ social, et qui peut être facilement duplicable.

Mention

Association de Villebouvet, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne)

Participation d’usagers de l’association à la commission communale d’accessibilité de la ville de Savigny-le-Temple.

Améliorer l’accessibilité et l’inclusion des personnes en situation de handicap, mais aussi développer la prévention des accidents de la route… Depuis 2016, sept usagers et professionnels issus de structures (FAM, foyer d’hébergement, SAVS, accueil de jour) de l’association de Villebouvet participent aux réunions de la commission communale d’accessibilité (CCA) de la ville de Savigny-le-Temple. Depuis, différents aménagements ont été adoptés (meilleure signalisation des établissements, traçage au sol pour donner davantage de repères aux personnes en difficulté, bancs publics de répit, jardin partagé…), permettant notamment plus de visibilité et de prise en compte du handicap « invisible » (notamment cérébro-lésion acquise). En outre, les usagers ont été formés à l’exercice de leurs devoirs de citoyen (notamment le vote, grâce à la maîtrise de la « machine à voter »). Dans le cadre de la prévention routière, trois résidents traumatisés crâniens interviendront dans les lycées et collèges.

Le jury a aimé. Une action simple, pertinente, facilement reproductible.

 

Catégorie Coopération et ouverture sur le territoire

Prix

Association MCE-M3S, à Athis-Val de Rouvre (Orne)

Mise en place d’une gestion territoriale des emplois et compétences (GTEC) par 13 associations accompagnant les personnes âgées.

Difficultés de recrutement, manque de professionnalisation, usure professionnelle… Confrontées à des difficultés identiques, huit structures sanitaires, sociales et médico-sociales accompagnant les personnes âgées ont créé en 2015 l’association Mutualisation, coopération, emploi dans le secteur médico-social, social et sanitaire (MCE-M3S) dans le but de mettre en place une gestion territoriale des emplois et compétences (GTEC). Aujourd’hui, elles regroupent 13 associations (maisons de retraite, services d’aide à domicile, centres de santé infirmiers, Clic…) représentant 1 400 salariés. Ensemble, elles ont construit un plan de formation commun en complément de leurs plans propres et l’association a obtenu le statut d’organisme de formation fin 2016. Au rang des autres réalisations ? Des réunions d’information collectives ouvertes au public, des accueils de salariés en immersion, la création d’une CVthèque et des mises à disposition de professionnels entre structures, des réponses communes aux appels à projets (plateforme de répit, télémédecine…).

Le jury a aimé. La dimension territoriale dans un secteur où les difficultés de recrutement et d’attractivité sont très importantes.

Mention

Association Anef 63, CCAS et centre hospitalier de Vichy (Allier)

Création du pôle de santé publique (PSP) : un lieu d’accès aux soins pour les personnes précaires par trois structures de différents secteurs.

Porté par trois structures de statut différent (une association, le centre communal d’action sociale – CCAS – et le centre hospitalier de Vichy), le Pôle de santé publique (PSP) est un lieu d’accès aux soins pour les personnes précaires ouvert en 2016. Il remplace trois dispositifs existants : la permanence d’accès aux soins de santé (Pass) hospitalière, le service vaccination du CCAS et le service d’accueil de santé publique de l’Anef. Ses missions ? L’accès aux droits, aux soins et à la prévention, la promotion de la santé, la coordination avec les acteurs… Orientées par un partenaire du territoire, les personnes en rupture de soins bénéficient d’un premier bilan par un professionnel du PSP (médecin, infirmier, psychologue, assistance sociale). Selon sa problématique, il sera orienté vers l’acteur adapté. Reposant sur un important travail de réseau, le pôle est aujourd’hui bien repéré par l’ensemble des acteurs (assurance maladie, libéraux, structures sanitaires et médico-sociales et sociales, caisse d’allocations familiales, Pôle emploi, prévention spécialisée…). La file active était de 495 personnes fin 2017, dont un tiers de moins de 25 ans.

Le jury a aimé. Le partenariat désintéressé entre trois structures qui prennent à tour de rôle la responsabilité du PSP dans l’objectif de fluidifier le parcours de soins.

Mention

Institut d’éducation motrice (IEM) Christian Dabbadie, APF France handicap, à Villeneuve d’Ascq (Nord)

Ouverture d’un tiers lieu, Le Portail, au sein de l’établissement permettant de faire entrer les membres de la société civile pour participer à des activités variées (culturelle, formation, achats…).

Au sein de l’institut d’éducation motrice (IEM) Dabbadie accueillant 194 usagers de 2 à 25 ans, un tiers lieu appelé Le Portail est ouvert depuis 2013. Mis en place de manière progressive, il compte aujourd’hui cinq pôles permettant de faire entrer la société civile dans l’établissement. Ainsi son pôle Arts et culture accueille des artistes en résidence et des expositions. En outre, une plateforme d’entreprises reçoit des séminaires et à terme des espaces de co-working. À cela s’ajoute une Maison universelle, lieu de formation et d’information sur l’habitat universel et la Place du marché pour la vente de produits locaux. L’initiative compte de nombreux partenaires comme la mairie, le Cap emploi, le fonds Agefiph, de nombreuses entreprises locales et associations culturelles. Les usagers de la structure sont parties prenantes des projets lors de leur conception ou dans leur animation.

Le jury a aimé. Un modèle intéressant car il inverse la logique d’inclusion en faisant entrer dans l’établissement des acteurs de la société qui viennent y chercher des ressources et des échanges.

Publié dans le magazine Direction[s] N° 170 - décembre 2018






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