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Résidence Les Mouettes, association Les Amitiés d’Armor, Plougonvelin (Finistère)
Jeu « Des hauts et débats, ça reste entre nous !»
Action. Proposer des temps de réflexion aux équipes, indispensables à un accompagnement de qualité, est de plus en plus difficile dans un contexte budgétaire contraignant. Afin de faciliter la mise en œuvre de temps d’analyse de la pratique professionnelle, la direction a décidé de concevoir un outil ludique, support des réflexions éthiques, qui permette de diffuser les recommandations de bonnes pratiques, tout en faisant la promotion de la bientraitance et de la prévention de la maltraitance. Conçu par un groupe de travail pluridisciplinaire et multi-établissements, le jeu « Des hauts et débats, ça reste entre nous ! » compte 100 cartes représentant des situations cotées de 0 (faible niveau de maltraitance) à 100 (niveau élevé). Sous la houlette d’un animateur (psychologue), il permet de débattre de chaque situation dans la plus totale confidentialité et de rappeler les bonnes pratiques.
Impacts. Rappel ou prise de conscience accrue des risques, libération de la parole, plus grande cohésion… Testé et validé auprès d’une soixantaine de professionnels de la Résidence des Mouettes, il a vocation à être utilisé dans tous les établissements de l’association.
Ehpad Saint François de Salle, association Centre Feron-Vrau, Capinghem (Nord)
Coconstruction des modes de régulation et de discussion sur le travail
Action. Pour rebâtir la confiance, la nouvelle direction de cet Ehpad (48 ETP, 82 résidents) a décidé d’impulser des pratiques managériales plus participatives basées sur la coconstruction, visant l’autonomie des équipes via l’expression et la reconnaissance des compétences de chacun. Un comité de suivi associant huit salariés et la direction oriente et valide les travaux. D’abord, une évaluation complète des pratiques individuelles et collectives, et des niveaux d’autonomies perçus et réels, a permis d’identifier dix situations dans lesquels des interrogations ou difficultés existaient. Neuf ateliers avec des salariés des différents services ont permis d’en discuter et de définir les leviers pour favoriser leur résolution autonome. Le comité de suivi a identifié 14 expérimentations à conduire avec les collègues, des plus simples (Comment accueillir un résident ? Qui nettoie les fauteuils ?...) aux plus complexes (Quelle régulation de proximité ? Comment réorganiser les transmissions ?...). Le but : déboucher sur les ajustements organisationnels nécessaires. Ainsi les salariés deviennent prescripteurs.
Impacts. Parmi les premiers résultats, la participation active des salariés témoigne de leur engagement et de leur intérêt. La communication et la collaboration se sont améliorées grâce à une éthique de la discussion, renforçant la cohésion d'équipe. Des indicateurs de suivi seront mis en place.
Service d’aide et d’accompagnement à domicile du centre communal d’action sociale de Quimper (Finistère)
Déploiement de sept équipes autonomes et création de l’emploi de coach
Action. Le service (50 aides à domiciles, 400 bénéficiaires) a travaillé à sa réorganisation en équipes autonomes, via une démarche participative de coconstruction animée par une équipe projet pluridisciplinaire. Ses missions : redéfinir les valeurs du service et du métier, définir l’équipe autonome, sa composition, son fonctionnement, le plan de formation… Le tout sous la houlette d’un comité de pilotage (élus, syndicats, direction générale). Les agents ont été accompagnés grâce à des temps de formation et de découverte d’autres équipes autonomes, sans oublier les cadres et administratifs. En novembre 2023, sept équipes autonomes ont été mises en place, composées de 6 à 8 aides à domicile exerçant sur un des 7 territoires définis (2 auparavant). De plus petits périmètres permettant une connaissance fine des bénéficiaires et des interventions plus adaptées et limitant les déplacements et inter-vacations. Chaque équipe, managée par un responsable de secteur, assure la planification, le recrutement des remplaçants, l’évaluation des besoins et la coordination des partenaires. Quant au coach, il anime de façon fonctionnelle les équipes en leur apportant un soutien technique et en veillant à la continuité des prestations.
Impacts. Après huit mois de fonctionnement, la notion d’équipe s’est développée. Aucune aide à domicile ne souhaite revenir à l'ancien modèle. Le travail reste à consolider via des groupes de travail pour élaborer des procédures et outils communs.
Association Cecler et CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Projet Add pro : soutenir les personnes en situation d’addiction vers la réinsertion professionnelle
Action. Avec l’hôpital de jour, le service Pietra de l’association CeCler a mis en place Add pro, un accompagnement médico-social des personnes en situation d’addiction vers la réinsertion professionnelle. Pour cela, ils ont adapté la méthode IPS (pour Individual Placement and Support) visant l’accès et le maintien en emploi en milieu ordinaire de personnes souffrant de troubles psychiatriques sévères. Une première en France. L’accompagnement comprend deux volets : la prise en charge de l’addiction avec l’équipe médicale du CHU et la réinsertion professionnelle avec l’équipe sociale de Cecler (bilan de compétences, réalisation de CV, stages, formations, appui pour démarcher les entreprises...)..
Impacts. Initié fin 2023 avec cinq personnes, le programme se concentre sur 60 personnes en 2024 et vise les 120 l’an prochain. Pour l’heure, 50 % des personnes accompagnées se sont rapprochées de l’emploi. Le projet a aussi permis une montée en compétence des deux équipes. Les deux partenaires souhaitent aujourd’hui valider scientifiquement la démarche et essaimer à d’autres départements.
Fondation Hopale, Hauts-de-France
MAS à domicile Rose des Vents (Pas-de-Calais)
Action. Pour prévenir les départs non souhaités en Belgique de personnes lourdement handicapées et répondre aux difficultés de maintien à domicile, la maison d’accueil spécialisé (MAS) Villa Clé des Dunes a créé en 2022 une nouvelle modalité d’accompagnement en ambulatoire. Dans un périmètre de 40 minutes autour de Berck-sur-Mer, la MAS à domicile La Rose des Vents accompagne 5 à 8 adultes, sur orientation de la MDPH, en leur apportant à domicile les prestations de la MAS. Ce avec un caractère intensif : 365 jours par an, 7 jours sur 7, 10 heures par jour au plus, avec un possible accueil de nuit jusqu’à deux fois par semaine.
Impacts. Le taux d’accompagnement est à 100 % depuis plusieurs mois. Réponse complémentaire, étayée et sur mesure sur le territoire, le dispositif permet aussi aux personnes de se familiariser avec le fonctionnement institutionnel, avant une éventuelle entrée en établissement. Il apporte aussi un soutien aux aidants. De quoi convaincre les porteurs du projet de dupliquer le projet sur un autre territoire du Pas-de-Calais.
GCSMS Sepia 41 (Loir-et-Cher)
« Rester debout » : l’activité physique adaptée pour prévenir et ralentir la perte d’autonomie
Actions. Avec le projet « Rester debout », 15 Ehpad publics du groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) Sepia 41 ont embauché neuf enseignants en activité physique adaptée (APA) pour prévenir et/ou ralentir la perte d’autonomie de leurs résidents. Et ce dès 2019, avant même que la profession ne soit répertoriée par le ministère de la Santé. Variées, les activités proposées (judo, rugby, badminton, pétanque, mais aussi cuisine, pêche, jardinage…) ont des effets bénéfiques sur les résidents, mesurés grâce au système d’évaluation élaboré dans le cadre du projet (tests de condition physique, entretiens motivationnels, de suivi…). Les enseignants en APA participent aussi aux réunions de coordination des équipes et peuvent proposer du contenu de formation aux agents de soin, afin d’optimiser les conditions de travail et réduire les risques de troubles musculosquelettiques.
Impacts. Une hausse du niveau d’endurance, de force musculaire, de souplesse et d’équilibre a été constatée chez les 589 participants aux 4353 ateliers proposés. Ainsi qu’une majoration de l’estime de soi, un renforcement des liens sociaux et une augmentation de l’appétit des pratiquants. Le projet a aussi amélioré le vécu des professionnels lors de la réalisation des soins quotidiens.
« Y a quoi dans ma banane » : sensibiliser les jeunes aux violences sexistes et sexuelles
Action. Acteur de la prévention des violences sexistes et sexuelles, le Mouvement du Nid réalise des interventions d’éducation à la sexualité et de prévention (près de 20.000 jeunes rencontrés en 2023 dans 120 établissements scolaires, missions locales, établissements de l’ASE, PJJ…). Pour toucher davantage de jeunes et faire face au développement de la prostitution des mineurs, le Mouvement du Nid a créé en novembre 2023, le site « Y a quoi dans ma banane ». L’outil a été conçu par un groupe de travail rassemblant des animateurs de l’association de toute la France, avec l’aide d’agences de communication et de webdesign. Le site propose des jeux d’autodiagnostic pour s’entraîner à repérer la violence, des témoignages pour comprendre, et des infos pour agir et trouver de l’aide.
Impacts. Plus de 10000 visites, soit un peu plus de 1400 par mois depuis son lancement. Le site s’accompagne d’un manuel d’animation, accessible gratuitement, véritable support d’intervention en éducation à la sexualité. Publié en mai 2024, il a été téléchargé plus de 200 fois.
Association régionale Urapeda Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
« J’Eval » : un jeu pour l’appropriation de l’évaluation par les personnes concernées
Action. Présenté sous la forme d'un jeu des 7 familles, « J’eval » a été conçu en 2023, avec l'aide de personnes accompagnées, pour favoriser l’appropriation par ces dernières du nouveau référentiel de la Haute Autorité de santé (HAS). En pratique, le jeu permet de former les personnes accompagnées aux attendus du référentiel et de soutenir leur participation. Huit thématiques sont abordées : l’autonomie, la bientraitance, le CVS, les droits, l’expression et la participation, le parcours, le projet et la santé. Le jeu est accessible via un QR Code, avec des versions en FALC, en LSF, en LPC, en audio, et une version braille est en développement. « J’eval » peut être utilisé dans les structures pour adultes ou enfants en situation de handicap, pour personnes à difficultés spécifiques ou encore pour personnes âgées.
Impacts. Il permet de sensibiliser ces personnes sur leurs droits et rencontre un vif succès auprès des professionnels et des personnes accompagnées dans de nombreux établissements et services.
Résidence du Parc du Château d'Abondant, Eure-et-Loir
« Une ferme dans mon Ehpad » : améliorer le lien social et l’autonomie des résidents
Action. En 2023, la résidence du Parc du Château d'Abondant a transformé son établissement en « Ehpad-ferme » en accueillant cinq ânes, un mouton, un bouc, trois chevreaux, en partenariat avec le zoo-refuge de la Tanière et l'association Le Règne animal. "Une ferme dans mon Ehpad" vise à rendre les résidents plus acteurs de leur quotidien en prenant soin des animaux, en fonction de leurs capacités et de leurs envies. Ce rôle de soigneur leur permet également de se réapproprier une posture citoyenne, y compris auprès d’autres publics accueillis sur la ferme-Ehpad (écoles, crèches, centres aérés, structures handicap, protection judiciaire de la jeunesse, etc.). Le projet tend à modifier les représentations sociales sur la personne âgée et l'Ehpad, lieu de vie ouvert sur son environnement.
Impacts. L'équipe constate que les résidents participent davantage aux activités et à la vie de l'établissement, ils sont plus autonomes et leurs liens familiaux s'améliorent. Pour les professionnels, les animaux ont un effet apaisant lors des journées difficiles, certains témoignant même avoir retrouvé depuis du sens dans leur travail.
Sessad La Rochelle (Unapei 17), Charente-Maritime
« Ensemble tout est possible » : création d’un réseau de jeunes ambassadeurs
Action. En 2022, le Sessad a lancé un projet baptisé "Ensemble tout est possible", consistant à mettre en place un réseau de jeunes ambassadeurs de 14 à 25 ans, issus du service, dans une logique d'autodétermination. Leur mission est de recueillir la parole de leurs pairs et de coconstruire, avec les autres parties prenantes (professionnels, familles, gouvernance de l'association), des projets permettant la participation effective des personnes concernées. Mené en plusieurs étapes depuis 2022 (recueil des besoins, formation à l'autodétermination...), ce projet a abouti à la création d'un kit d'aide à la participation de tous au fonctionnement et à l'organisation du Sessad.
Impacts. L’évaluation est encore en cours mais l'équipe observe plus de participation des personnes au conseil d’administration où elles ont présenté des projets comme un voyage à Paris. La boîte à idées qui accompagne le réseau d’ambassadeurs est devenue un réflexe pour les jeunes et les éducateurs et, plus généralement, le projet permet une amélioration de la prise de parole des jeunes, un renforcement de leur rôle et un changement de regard des parents et de posture des professionnels.
Madera avec 4 associations franciliennes, Paris
« Point virgule » : projet inter associatif pour la santé mentale des réfugiés
Action. Porté par un consortium de cinq associations, le projet « Point virgule » consiste à promouvoir la santé mentale des personnes exilées en Île-de-France, en mêlant un accompagnement collectif et individuel, une orientation vers les espaces ressources, le développement des rôles sociaux et la participation sociale des personnes exilées. Chaque session se compose d’une trentaine de personnes volontaires pour s’engager sur trois à quatre mois. Au menu ? Un atelier hebdomadaire de deux heures, animé par une association du consortium, sur l’une de ses six thématiques : art thérapie, théâtre d’improvisation, construire son projet professionnel, psycho-éducation et stress post-traumatique, yoga et reconnexion avec son corps, thérapie par la danse. Des sorties sportives ou culturelles sont également organisées et un comité « santé mentale et bien être » composé des participants leur redonne un espace d’expression et de mobilisation pour favoriser l'entraide et les liens relationnels.
Impacts. Depuis octobre 2023, plus de 100 personnes ont été accompagnées. 18 % des participants ont bénéficié d’une orientation et d’un accompagnement vers des dispositifs de santé mentale. De nombreuses autres orientations ont également été faites vers des dispositifs sociaux, professionnels, juridiques, culturels et sportifs. Prochaine étape ? Répliquer le projet en France et en Europe dans le cadre d’Erasmus +.
Ehpad des Missions africaines, Saint-Pierre (Bas-Rhin)
Un Ehpad « toutes portes ouvertes »
Action. Sur sa vaste propriété, l’Ehpad a créé en quelques années un site pluriel et collaboratif avec plusieurs partenaires indépendants spécialisés dans leurs domaines respectifs (crèche Montessori, partenariats avec un apiculteur, des associations de préservation de la biodiversité, la Croix Rouge…), afin de s’inscrire comme acteur du territoire, tout en renforçant la mutualisation des moyens, les échanges et les initiatives. L’enjeu : s’agrandir sans dénaturer la philosophie familiale, sans alourdir les charges administratives, en gardant son expertise et en s’appuyant sur l’expertise des autres. Ce site compte aujourd’hui une micro-crèche, un pôle d'activités et de soins adaptés, un service de soins infirmiers à domicile, une résidence privée pour aînés, un refuge de la ligue de protection des oiseaux, un tiers-lieu rassemblant associations et entreprises, une bibliothèque... Des messes quotidiennes sont aussi ouvertes au sein de la chapelle.
Impacts. L’Ehpad est devenu un lieu de vie et de rencontres. Neuf expositions d’artistes locaux, des ateliers jardin partagés avec les habitants du secteur et dessin pour les enfants du village ont eu lieu. La semaine est rythmée par l’ouverture tous les vendredis de la cafétéria - bar à jeux aux habitants avec deux bénévoles et d’un loto tous les mardis. Les mercredis sont marqués par les interventions des résidents de la RPA pour l’entretien des espaces verts. Les lundis et vendredis, des jeux intergénérationnels avec les enfants de la crèche…
Hôpital Intercommunal du Pays de Retz, Pornic (Loire-Atlantique)
Dispositif Côté Soin pour l’attractivité des métiers
Action. Engagée en 2019, une dynamique partenariale a permis l’émergence d’un collectif et la création d’un dispositif expérimental : Côté Soin, Collectif d’Orientation Territorial des Emplois du soin. Son but : favoriser l’attractivité des métiers du soin et du prendre soin en agissant d’une façon coordonnée et en dépassant les logiques de concurrence à l’embauche. Le dispositif est porté par un collectif de partenaires composé des représentants des structures sanitaires et médico-sociales du territoire, libéraux et acteurs institutionnels et territoriaux. Le concept de Côté Soin a été inscrit par les libéraux dans le projet de santé de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) en 2020 puis dans le contrat local de santé par les élus de Pornic agglo Pays de Retz. Ce projet bénéficie pour son déploiement de l’accompagnement de l’Anap et d’un financement de l’ARS de 100 000 euros par an.
Impacts. Cette coopération a permis le recrutement d’un médecin, de diffuser des propositions de logements à des professionnels et futurs professionnels, un changement de paradigme dans les règles d’attribution de certains logements relevant de la compétence communale. Mais aussi la création d’un groupe de travail sur les conditions d’accueil des internes en médecine, l’ouverture du plan de formation de l’établissement à d’autres partenaires et la possibilité de réaliser des stages de découverte dans un autre établissement.
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