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Éducateur sportif en milieu spécialisé
L’éducateur sportif en milieu spécialisé

09/12/2009

L’intervenant sportif en milieu spécialisé peine encore à s’intégrer dans le secteur social et médico-social. La création de nouvelles formations et la refonte de certains diplômes devraient peu à peu modifier la donne.

« Dans le secteur social et médico-social, les clichés sur notre métier ont la vie dure », s'exclame Frédéric Noël, professeur d'activités physiques adaptées et santé (Apas) à l'institut médico-éducatif (IME) de Niort. « Nous ne sommes pas des profs en survêtement qui se contentent de lancer des ballons aux enfants. Enseigner l'éducation physique et sportive à des jeunes en situation de handicap demande non seulement de connaître les activités proposées, mais également les problématiques de chaque enfant afin de pouvoir proposer un contenu adapté. » Initier, éduquer, entraîner à une discipline sportive des publics variés et rééduquer  par la pratique sportive des personnes en difficulté, tel est le rôle de l'éducateur sportif. Il peut intervenir dans tous les établissements spécialisés : IME, centres de réinsertion, maisons de retraite ou encore établissements et services d'aide par le travail (Esat).

Des publics variés

Frédéric Noël a obtenu sa licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), en 2005, dans une faculté des sciences du sport. Il en existe plusieurs dizaines en France qui constituent l'une des deux principales voies de formation pour devenir intervenant sportif en milieu spécialisé. C'est lors de la troisième année de ce cursus que les étudiants peuvent choisir la spécialisation « activités physiques adaptées et santé ». La finalité est « d'apprendre à utiliser la motricité comme facteur de prévention et vecteur de réhabilitation personnelle et sociale ». Les publics visés sont les enfants et les adolescents marginalisés du fait de leur handicap moteur, sensoriel, mental ou social, mais également les adultes exclus passagèrement ou définitivement de la vie sociale par le vieillissement, la maladie ou l'incarcération. Cet enseignement intègre de nombreuses heures en stage. Les perspectives d'emploi les plus importantes portant actuellement sur l'accompagnement du vieillissement, notamment dans les maisons de retraite, de plus en plus de facultés intègrent dans leur cursus, des licences professionnelles, option « vieillissement et Apas ».

Une filière plus courte

Le ministère de la Santé et des Sports propose également une filière plus courte d'un an à un an et demi, généralement organisée dans les centres régionaux d'éducation populaire et de sport (Creps). Elle s'appuie sur le niveau sportif ou l'expérience, non sur le diplôme (le bac n'est pas obligatoire) et prépare à l'obtention de diplômes professionnels, réformés en 2007. Passionné de sport, l'intervenant en milieu spécialisé peut poursuivre sa carrière comme entraîneur. Il sait, toutefois, qu'il ne « fera pas fortune ». Qu'ils soient basés sur la convention collective de 1966 ou sur la convention collective nationale du sport de 2005, les salaires nets tournent généralement autour de 1 600 euros brut mensuel et peuvent aller jusqu'à 2 000 euros en fin de carrière. La conjoncture n'étant pas facile, les associations et collectivités territoriales se regroupent souvent pour recruter un éducateur sportif à plein temps. La difficulté d'embauche commence cependant à trouver une solution avec l'arrivée de nouvelles formations mieux adaptées aux besoins du secteur.

 

Estelle Nouel

Les nouvelles formations

Les brevets d'État d'éducateurs sportifs (Bees) 1er degré, proposés par le ministère de la Santé et des Sports, réformés en 2007, vont se mettre progressivement en place, discipline par discipline. Cette réforme vise avant tout à faciliter l'entrée dans la vie active des diplômes grâce à une véritable formation par alternance. Parmi les nouveaux diplômes :
Au niveau IV, le certificat de spécialisation (CS) « accompagnement et intégration des personnes en situation de handicap ». Il est complémentaire à certains Bees ou brevets professionnels de la jeunesse, de l'éducation populaire et de sport (BPJEPS) ;
Au niveau III, deux diplômes d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport (DEJEPS), l'un avec une spécialisation « activités physiques et sportives adaptées » (visant un public déficient mental), l'autre avec une spécialisation « handisport » (visant un public ayant un handicap physique ou sensoriel) ;
Au niveau II, un diplôme d'État supérieur de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport (DESJEPS), spécialisation « handisport ».


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