Dans le prolongement de la loi Valletoux et de celle sur la profession d’infirmier, le rôle des médecins et infirmiers coordonnateurs (Idec) en Ehpad est clarifié. Ainsi, la fonction des seconds est reconnue : participer « à la coordination de l’équipe paramédicale, à l’organisation et à la qualité des soins » et concourir « à l’exercice des missions des médecins coordonnateurs » (de l’élaboration du projet général de soins et de prévention à l’évaluation de la dépendance des résidents).
Côté médecins coordonnateurs, le texte formalise la possibilité « d’assurer le suivi médical des résidents qui le souhaitent et de réaliser pour ceux-ci des prescriptions médicales ». Marc Bourquin, conseiller Stratégie à la Fédération hospitalière de France (FHF), souligne : « Il ne s’agit pas d’une obligation, mais cette possibilité répond à une réalité : la prise en charge médicale de nombreux résidents est compliquée car beaucoup n’ont pas de médecin traitant ni de praticien qui se déplace. »
La télécoordination autorisée
Autre mesure : la télécoordination, permise lorsque l’établissement ne dispose pas de temps de coordination, « pour une durée limitée » et sous réserve d’en informer préalablement l’agence régionale de santé. Les conditions seront précisées par arrêté. « C’est une approche pragmatique : il y a tant d’Ehpad sans médecin coordonnateur, c’est toujours mieux que rien, même si le travail de coordination reste plus facile in situ », commente Marc Bourquin, rappelant que cela n’exonérera pas pour autant les directions de rechercher à recruter ces profils. Pour le représentant de la FHF, le texte qui « va globalement dans le bon sens ne résoudra pas l’ensemble des problèmes des Ehpad ». Il appelle à « poursuivre les discussions avec les pouvoirs publics pour faire évoluer le modèle et renforcer les moyens humains ».
Décret n° 2025-897 du 4 septembre 2025
Aurélie Vion
Publié dans le magazine Direction[s] N° 245 - octobre 2025