Directions.fr : Le site des directeurs et cadres du secteur social et médico social

Justice des mineurs
Un code pénal pour bientôt

30/04/2009

En présentant les grandes lignes du nouveau code de la justice pénale des mineurs, qui doit être encore examiné par le Parlement, Rachida Dati s'est voulue rassurante.

Non, les principes de l'ordonnance de 1945 « ne seront pas remis en cause ». Ainsi, la « finalité éducative de toute réponse pénale » - érigée en « axe majeur » - se traduira notamment par une plus grande implication des parents dans les procédures et par le maintien de la double compétence civile et pénale du juge des mineurs (ex juge des enfants).

Si le texte reprend « la plupart » des propositions de la commission Varinard (1), il écarte néanmoins d'emblée la plus polémique: l'âge de la responsabilité pénale ne sera pas fixé à 12 ans, mais à 13 ans. En deçà de cet âge, les enfants relèveront d'un « régime civil spécial », tandis qu'en matière de contrôle judiciaire, deux régimes différenciés s'appliqueront aux 13-16 ans et aux 16-18 ans.

Progressivité des sanctions

Quant aux sanctions éducatives, leur nombre sera réduit de 18 à 4: avertissement judiciaire, remise à parents judiciaire, suivi éducatif en milieu ouvert et placement. Et, afin « que le jeune sache que chaque nouvelle infraction [...] l'expose à une réponse pénale plus sévère », la progressivité des sanctions sera une priorité et le principe des peines planchers maintenu. Toutefois, un « dossier unique de personnalité [regroupera] tous les éléments nécessaires à une parfaite connaissance du mineur et de sa situation », pour éviter des mesures « redondantes, voire contradictoires ». Et, dans le but d'accélérer les procé-dures, le « mandat de placement » sera confié à la Protection judiciaire de la jeunesse.

La réaction du syndicat SNESS-PJJ, contre cette « rupture totale avec les principes fondateurs de l'ordonnance de 1945 », n'a pas tardé. Le nouveau « régime civil spécial » des moins de 13 ans, qui ne prend en compte que l'acte « au détriment de la situation globale de l'enfant », traduit, selon le syndicat, une conception de la justice évacuant toute notion de protection du mineur.

(1) Lire Direction(s) n˚ 59, p. 4
Tiphaine Boucher-Casel





Ajouter un commentaire
La possibilité de réagir à un article de Direction[s] est réservé aux abonnés  du magazine Direction[s]
Envoyer cette actualité par email :
Email de l'expéditeur (vous)*

Email du destinataire *

Sujet*

Commentaire :

* Champs obligatoires

Le Magazine

N° 229 - avril 2024
Restauration collective. Trouver l'équilibre
Voir le sommaire

Formation Direction[s]
Offres d'emploi
Les 5 dernières annonces publiées
Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

DIRECTEUR·RICE GÉNÉRAL·E DU CDEF 93

Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

MEDECIN REFERENT MALADIES INFECTIEUSES

UDAF DE LA MARNE

DIRECTEUR DE POLE (H/F)

Le Département de la Manche

Responsable du territoire de solidarité Coutançais (f/h)

Département du Val-de-Marne

GESTIONNAIRE COMPTABLE (H/F)


Voir toutes les offres
Trophée Direction[s] : l'essentiel

Logo Trophée 2

Participez au Trophée Direction[s] 2023 !

Sous le haut patronage de :

Aurore Bergé, ministre des solidarités et de la famille,

Madame Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées,

et

Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Enfance.

 

En partenariat avec :

Logo Axiome

et