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Budget 2023
« On va revenir à une gestion au thermomètre »

12/10/2022

Sur le champ de l'insertion, le projet de loi de finances donne de bons indicateurs, souligne Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de solidarité (FAS), qui alerte en revanche sur la diminution des places dans l'hébergement d'urgence.

Qu'est-il prévu dans le champ de l’insertion ?

Nathalie Latour. La logique du plein emploi se traduit bien dans le PLF. Cette ambition est intéressante si on ne laisse pas au bord de la route les personnes les plus éloignées de l’emploi et que le lien avec les bénéficiaires du RSA se traduit par un accompagnement de qualité pour tous. À noter aussi de bons indicateurs comme la hausse des crédits pour l’aide aux postes et la formation dans l’insertion par l’activité économique (IAE), la poursuite des expérimentations de la stratégie Pauvreté avec des programmes comme Convergence, Tapaj et Seve, permettant de travailler le lien avec les entreprises des territoires. En revanche, nous sommes très inquiets de la baisse du budget consacré à l'hébergement d'urgence. 

Pourquoi ? 

N. L. Après le quoi qu'il en coûte, on entre dans une phase de réduction des dépenses immédiates. Il est prévu de supprimer 7000 places en 2022 et 7000 de plus en 2023. C'est inadmissible, alors même que nos adhérents constatent l'augmentation des besoins des personnes vivant à la rue ou en habitats précaires. Les 115 (services intégrés de l'accueil et de l'orientation – SIAO) de notre réseau ont comptabilisé 6 351 personnes en demande d’hébergement non pourvues (DNP) pour la seule journée du lundi 19 septembre faute de places. Et c'est sans compter l'impact de la crise énergétique sur les personnes déjà précarisées. On en revient de fait à la gestion au thermomètre, abandonnée lors du précédent quinquennat. 

Qu’attendez-vous du second plan Logement d’abord ?

N. L. Notre position est claire : on veut du logement et pas de suppression des places hébergement d'urgence ! Ce plan consiste à faire accéder les sans-abri directement au logement plutôt qu’à l’hébergement et le PLF prévoit effectivement une rallonge de 44 millions d’euros dès 2023 pour ce deuxième volet. Si l'ambition affichée est prometteuse, cela ne suffira pas pour en finir avec le sans-abrisme. Le gouvernement doit respecter le droit inaliénable de tous à disposer d'un toit.

Propos recueillis par Laura Taillandier

Publié dans le magazine Direction[s] N° 213 - novembre 2022






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