"L’État doit prendre ses responsabilités." Cette fois, le monde associatif hausse le ton. À quelques mois de la fin de l’expérimentation des haltes soins addictions (HSA), programmée pour décembre 2025, celles-ci n’ont aucune garantie quant à leur avenir. Médecins du monde a donc annoncé, le 14 avril, intenter deux recours administratifs contre l’État. En cause ? "L’inaction, voire l’obstruction active des pouvoirs publics à la création des HSA." Une situation qui "prive des milliers de personnes d’un accès effectif à la santé, accentue leur précarisation et les expose à des risques sanitaires majeurs", abonde la Fédération addiction partenaire. Soutenu par Aides, l’autre contentieux, cette fois pour excès de pouvoir, vise à "faire annuler l’avis défavorable pris en janvier 2024 à l’encontre du projet d’ouverture de HSA à Marseille". Au-delà, inquiètes pour l’avenir des programmes de réductions des risques, les associations réclament la pérennisation du dispositif, préconisée par les inspections Igas et IGA en octobre 2024.
Gladys Lepasteur