Après l’Assemblée nationale, au tour du Sénat de se pencher sur la crise que traverse la protection de l’enfance. Ses commissions des lois et des affaires sociales ont ouvert en juin une mission conjointe de contrôle. Les parlementaires aux manettes, essentiellement républicains, entendent proposer à l’automne des recommandations opérationnelles pour améliorer le fonctionnement de cette politique publique. Des sujets sont déjà dans leur viseur, comme le déficit d'attractivité, l’articulation avec les services de la Protection judiciaire de la jeunesse et la prise en charge des publics les plus proches de la majorité légale. Dans le même temps, la députée Isabelle Santiago poursuit ses travaux avec le dépôt, le 10 juin, d'une proposition de loi portant notamment création d’un référentiel national opposable. Le "premier pilier d’un projet plus large de refondation" pour garantir une égalité devant la loi entre territoires, une lisibilité accrue pour magistrats et familles, une plus grande transparence et une conformité avec le droit européen et international, promeut-elle.
Laura Taillandier