
« Notre raison d’être est de servir une politique de branche », indique P.-M. Lasbleis.
« Nous ne pourrons certes plus percevoir les contributions, mais nous ne disparaissons pas, prévient Pierre-Marie Lasbleis, directeur général de l’Association Objectif emploi des travailleurs handicapés (OETH). Car notre raison d’être, qui est de servir une politique de branche, elle, perdure. » Le 1er janvier, c’en sera donc fini de l’agrément des accords « handicap » du secteur, qui ne peut être renouvelé, conformément à la loi de 2018. Concrètement, rien ne changera jusqu’au 31 décembre pour les 3 500 associations et fondations concernées, « hormis de légères modifications sur des actions inscrites dans la durée, car nous devons solder les engagements de l’accord avant l’été 2026 », précise Pierre-Marie Lasbleis. Quid de la collecte des contributions prévue en mai ? « C’est nous qui l’assurerons, pas l’Urssaf, car elle vient en contrepartie des engagements pris en 2025 », reprend-il.
L’« après-agrément »
La suite se jouera dans le droit commun, sous l’égide de l’association de gestion Agefiph. Dès 2026, ce sera son catalogue que les structures devront compulser pour trouver aides et dispositifs. S’appliqueront aussi ses modalités d’instruction et de financement.
Pour le reste, l’après-agrément sera mis en musique par une convention de partenariat, dont les grands principes ont été validés mi-novembre par les conseils d’administration de l’Agefiph et de l’OETH. L’enjeu : ne pas perdre l’expertise sectorielle acquise ces trente-cinq dernières années par l’association, qui restera l’interlocutrice privilégiée des gestionnaires (conseil de premier niveau, aide à la structuration des politiques handicap, formation des référents, dispositifs spécifiques en 2026...). « Nous nous inscrirons dans la politique globale portée par l’Agefiph, mais il n’y aura pas pour autant de nivellement par le bas », analyse le directeur général.
Gladys Lepasteur
Publié dans le magazine Direction[s] N° 247 - décembre 2025