Directions.fr : Le site des directeurs et cadres du secteur social et médico social

Demandeurs d'asile
Le CAES, premier niveau de l'accueil

17/02/2021
Maëlle Lena (FAS)

Le cahier des charges des centres d'accueil et d'évaluation de la situation administrative (CAES) des demandeurs d'asile est fixé. Des structures conçues par le schéma 2021-2023 comme le premier niveau du dispositif national d'accueil (DNA), et dont la capacité devrait augmenter de moitié d'ici à la fin mars (4 500 places au total).

Les CAES prennent en charge les demandeurs orientés localement par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) ou dans le cadre de l'orientation régionale. Mis en place progressivement depuis le début de l'année (1000 transferts par mois, objectif 2500 en 2022), ce rééquilibrage entre régions « excédentaires » (Île-de-France) et « déficitaires » est présenté par le gouvernement comme « l'innovation principale » de sa stratégie. De quoi faire craindre un « effet d'éviction » des demandeurs enregistrés en région, note Maëlle Lena, chargée de mission à la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).

De nombreuses incertitudes

Superficie, typologie, hygiène, restauration… Les conditions d'accueil sont proches de celles de l'hébergement [1]. Mais le séjour y est limité à un mois, pendant lequel l'Offi doit assurer l'orientation vers un hébergement d'aval. Avec un taux de rotation élevé (donc davantage de frais d'hôtellerie), pas sûr que les 25 euros par jour couvrent les prestations. Le suivi des droits est également plus incertain : le gestionnaire assure la domiciliation des personnes « jusqu'à leur réorientation effective vers une place d'hébergement ». « Cela revient à lancer les procédures d'ouverture de droits, pour ensuite les transférer après le départ du demandeur, au risque que les informations se perdent entre administrations », craint Maëlle Lena. De même, la personne demeure domiciliée au CAES, même si les conditions matérielles lui sont retirées faute de s'être présentée sous cinq jours après la notification d'orientation directive. Comment, dans ces conditions, suivre l'avancée de sa demande d'asile ? C'est surtout la sortie qui inquiète. Alors que le gouvernement insiste sur la nécessité de « renforcer la fluidité » d'un DNA « quasi-saturé », que se passera-t-il si l'Ofii n'est pas en mesure de proposer une orientation dans les délais ? « On n'imagine pas une fin de prise en charge, assure Maëlle Lena. Mais les textes sont muets à ce sujet, c'est très insécurisant. »

[1] Lire Direction[s] n° 180, p. 34

Arrêté du 13 janvier 2021

Information ministérielle du 15 janvier 2021

Clémence Dellangnol

Publié dans le magazine Direction[s] N° 195 - mars 2021






Ajouter un commentaire
La possibilité de réagir à un article de Direction[s] est réservé aux abonnés  du magazine Direction[s]
Envoyer cette actualité par email :
Email de l'expéditeur (vous)*

Email du destinataire *

Sujet*

Commentaire :

* Champs obligatoires

Le Magazine

N° 229 - avril 2024
Restauration collective. Trouver l'équilibre
Voir le sommaire

Formation Direction[s]
Offres d'emploi
Les 5 dernières annonces publiées
Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

DIRECTEUR·RICE GÉNÉRAL·E DU CDEF 93

Conseil Départemental de la Seine Saint Denis

MEDECIN REFERENT MALADIES INFECTIEUSES

UDAF DE LA MARNE

DIRECTEUR DE POLE (H/F)

Le Département de la Manche

Responsable du territoire de solidarité Coutançais (f/h)

Département du Val-de-Marne

GESTIONNAIRE COMPTABLE (H/F)


Voir toutes les offres
Trophée Direction[s] : l'essentiel

Logo Trophée 2

Participez au Trophée Direction[s] 2023 !

Sous le haut patronage de :

Aurore Bergé, ministre des solidarités et de la famille,

Madame Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées,

et

Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Enfance.

 

En partenariat avec :

Logo Axiome

et