Ceci est un test

Directions.fr : Le site des directeurs et cadres du secteur social et médico social

Reprise des excédents
« Casse-tête pour les gestionnaires »

24/01/2024

Dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (Cpom) renouvelés à compter de 2025, les autorités pourront tenir compte de la part des réserves pour tarifer une structure. Une mesure dont l’application pourrait s’avérer délicate, souligne Marc Clouvel, expert-comptable associé au cabinet Axiome-Dis.

Marc Clouvel, expert-comptable associé au cabinet Axiome-Dis.

En quoi ce décret constitue-t-il un revirement ?

Marc Clouvel. Depuis 2018 [1], les excédents comptables dégagés par les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) signataires d’un Cpom obligatoire, comme leurs déficits, ne pouvaient plus être repris par les autorités. Une partie de leur dotation globale pouvait toutefois être récupérée en cas de non-réalisation du niveau d’activité prévu par le contrat. Désormais, les règles évoluent pour ceux conclus à partir de 2025 : une structure pour personnes âgées (PA) ou handicapées (PH) qui affichera des réserves (ou des reports à nouveau) « qui ne sont pas justifiées par ses conditions d'exploitation » pourra se les voir reprendre en partie, de façon étalée sur cinq ans.

Pourquoi ces dispositions vous semblent-elles difficilement applicables ?

M. C. D’abord parce qu’il est question de considérer les réserves des ESSMS, là où la logique du Cpom est, au contraire, de s’attacher à la situation financière consolidée de l’ensemble des établissements du contrat. Cela risque d'être un vrai casse-tête pour les gestionnaires. Plus problématique encore : comment sera estimé le niveau « justifié » des excédents, en l’absence de critères objectifs fixés par le texte (comme un niveau de trésorerie, par exemple) ? Il y a fort à parier que toutes les agences régionales de santé ne traiteront pas les choses de la même façon ! En outre, la modulation du tarif sera établie à partir « d’une analyse de la situation financière » de la structure. D’accord, mais c’est loin d’être une science exacte ! Comment se fera cette analyse ? Le contradictoire sera-t-il possible ?... Beaucoup de questions restent sans réponse.

Que préconiser aux gestionnaires ?

M. C. Difficile pour ceux qui auront à renouveler leur contrat l’an prochain. En revanche, les associations qui viennent tout juste d’entrer dans la contractualisation ont cinq ans pour réfléchir à une stratégie de mutualisation des résultats entre leurs structures, afin que les mieux dotées donnent aux moins bien loties.

Décret n° 2023-1428 du 29 décembre 2023

[1] Décret n° 2018-529 du 27 juin 2018      

Propos recueillis par Gladys Lepasteur

Publié dans le magazine Direction[s] N° 227 - février 2024






Ajouter un commentaire
La possibilité de réagir à un article de Direction[s] est réservé aux abonnés  du magazine Direction[s]
Envoyer cette actualité par email :
Email de l'expéditeur (vous)*

Email du destinataire *

Sujet*

Commentaire :

* Champs obligatoires

Le Magazine

N° 243 - juillet 2025
Vacances pour tous ? Un droit à concrétiser
Voir le sommaire

Formation Direction[s]
Offres d'emploi
Les 5 dernières annonces publiées
ATIMP 44

DIRECTEUR (H/F)

Collectivité Européenne d'Alsace

Une ou un Médecin du travail F/H (Poste n°A-6639)

AIDERA VAR

Directeur du Pôle Adultes (H/F)

Département de la Haute-Garonne

DIRECTEUR ENFANCE ET FAMILLE H-F


Voir toutes les offres
Trophée Direction[s] : l'essentiel

Logo Trophée 2

Sous les hauts patronages de :

Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes


Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes en situation de handicap

En partenariat avec :

Logo Axiome