Comment se déploie la réforme des services à domicile (SAD) ? La Fehap a posé la question, en mars, à ses structures de soins infirmiers (Ssiad) adhérentes. Seuls 40 % des répondants finalisent leur projet, dont la majorité se traduira par une fusion de services. On compte aussi un peu plus d’un tiers de conventions transitoires, 16 % de créations d’activité et 6 % de groupements de coopération sociale et médico-sociale. Reste que, pour la plupart des sondés, la donne n’est pas encore faite : 35 % d’entre eux "sont en négociation" et plus du cinquième "toujours sans solution". Sans surprise, les principales difficultés relèvent des ressources humaines, en lien avec l’application des conventions collectives, ou sont d’ordre juridique et fiscal. Les services évoquent aussi des problématiques liées au territoire unique et à la situation économique et financière des structures approchées. Parmi les souhaits d’ajustements ? La possibilité pour un Ssiad de créer une activité d’aide sur sa zone d’intervention, le besoin d’un délai supplémentaire et de financements.
Laura Taillandier